L’ignorez-vous ? On va tous mourir. Et si on ne meurt pas à cause du réchauffement climatique dans quelques années, on mourra d’ici quelques semaines du coronavirus. On n’en est pas encore à craindre que l’épidémie éradique l’espèce humaine et on est loin des épidémies les plus meurtrières de l’Histoire, mais ça ne nous empêchera pas de flipper gentiment. D’autant plus que le Coronavirus a plein d’effets secondaires bien chelous.

Les serveurs de jeux mobiles chinois saturent

Imaginez : vous êtes confiné chez vous et vous n’avez rien à foutre. Vous avez déjà terminé toute la Recherche du temps perdu ; que faites-vous ? Et bah vous jouez à des jeux sur votre téléphone. C’est ainsi que les serveurs de Game for Peace et Plague Inc. ont explosé, incapables de répondre à la demande de téléchargements absolument hors du commun au cours des dernières semaines.

Des influenceurs posent avec des masques

#coronavirus, #kiss, #connards. Parce que désormais le masque de protection est devenu l’accessoire hype par excellence apparemment.

Des géants de la livraison sont dans la merde

Le géant de la livraison de nourriture Meituan, dont le chiffre d’affaires atteint 33 milliards d’euros pour 3 millions d’employés, est en grand danger : le nombre de commandes a été divisé par 6 depuis le début de l’épidémie, sans compter que de nombreux immeubles de bureaux sont inaccessibles. Le virus pourrait déboucher sur une vraie crise économique en Chine.

De l'autre côté, des sociétés profitent du coronavirus

Plusieurs laboratoires pharmaceutiques dont les objets de recherche sont reliés de près ou de loin à l’épidémie voient leur cour grimper. L’action de NanoViricides, un laboratoire spécialisé dans la lutte contre les grippes aviaire et porcine et qui développe des traitements contre la dengue et ebola a pris 151% en moins d’une semaine, de même en moindre mesure que la boîte Alpha Pro Tech, spécialisée dans la fabrication de masques pour influenceurs euh pardon de protection.

En France, c'est Montebourg qui est tout content

Face aux problèmes d’approvisionnement rencontrés par les sociétés qui avaient l’habitude de reposer sur les exportations chinoises et se retrouvent dans la merde à cause du coronavirus, une stratégie de relocalisation est en train de surgir qui pourrait à terme donner un énorme coup de boost au made in France cher à notre ancien ministre du Redressement productif (LOL). Après 30 ans passés à délocaliser intensément vers l’Asie, plusieurs entreprises envisageraient d’inverser le phénomène pour éviter les problèmes d’approvisionnement, se refaire une image écolo en diminuant leur empreinte carbone, faire baisser les coûts de transport et de logistique et se mettre bien avec l’Etat en créant de l’emploi local. A voir si ça se traduit dans les faits au cours des mois et des années à venir.

Des hackers s'en donnent à coeur joie

Plusieurs hackers utilisent la propagation du virus pour augmenter le panel de leur audience potentielle. En envoyant des faux mails demandant aux particuliers inquiets de renseigner des informations à leur sujet en rapport avec l’épidémie, ils réussissent à récupérer de nombreuses données personnelles pour ensuite les exploiter à loisir. C’est un phénomène classique en cas d’enjeu mondialisé : les pirates sautent sur l’occasion pour pouvoir s’adresser à tous les pays en même temps.

La vente de fenouil explose au Cap-Vert

Au Cap-Vert, où la population chinoise est importante, un message venu du Brésil et affirmant que le fenouil permettait de se prémunir contre le virus a circulé un peu partout, faisant littéralement exploser la demande et flamber les prix. Malgré les dénégations des autorités sanitaires brésiliennes et cap-verdiennes, le phénomène reste vivace.

Contagion de Steven Soderbergh, connaît un regain de popularité

Le très bon film de Soderbergh n’avait pas cartonné lors de sa sortie en salles (à peine 135 millions de dollars de recettes dans le monde et 600.000 entrées en France). Mais la coronavirus lui a redonné un coup de fouet : il fait partie des films les plus vus au cours des deux derniers mois sur Netflix et atteint la huitième place des films les plus téléchargés sur iTunes. Comme quoi, une bonne catastrophe et c’est la culture qui en sort grandie.

Les gens se passionnent pour la Corona

En France comme aux Etats-Unis, le nombre de recherches en lien avec la bière aromatisée tequila a littéralement explosé. Les Américains vont même jusqu’à faire des recherches du genre « beer virus » ou « corona beer virus » parce qu’ils sont décidemment complètement con.

Sinon, on liste aussi les fausses rumeurs sur le coronavirus ici.