Les films et les séries nous ont largement familiarisé avec le fait qu’aux USA, aller en cours ne se passe pas tout à fait de la même façon que chez nous. De l’école primaire à la faculté, les différences sont nombreuses et parfois plutôt flagrantes. Florilège des plus importantes…

Les uniformes

En France, à de rares exceptions près (les écoles militaires notamment et dans certains lycées des Antilles), plus d’uniformes dans les écoles. Chez l’Oncle Sam, c’est beaucoup plus courant. Surtout dans les écoles privées (surtout les écoles catholiques), qui s’inspirent pour leurs tenues réglementaires des établissements britanniques. Des règles s’appliquent en revanche dans certains endroits, concernant des fringues pouvant s’assimiler à des codes chers aux gangs. En cours de gym, tout le monde porte également des vêtements aux couleurs de l’établissement.

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La fin des cours

Aux États-Unis, les cours se terminent généralement vers 15h, contre 17h (normalement) mais commencent plus tôt que chez nous (vers 7h). Il arrive que les élèves soient libres à 13h. Un bon moyen de multiplier les activités extra-scolaires ou simplement de se payer une petite sieste.

La télévision

Depuis 1989, plus de 8000 établissements scolaires américains ont équipé leurs salles de cours de télévisions, afin de diffuser aux élèves des bulletins d’informations de la chaîne ChannelOne. Le tout largement entrecoupé de publicités et de bandes-annonces pour les blockbusters à venir. Et comme les USA, c’est aussi le pays des opportunités, c’est la chaîne en question qui fournit les télévisions en échange d’un temps d’antenne quotidien de 12 minutes. En France, on diffuse parfois de vieux épisodes de C’est pas Sorcier, et encore, c’est souvent à la fin de l’année, quand plus personne ne vient en cours.

La lunch box

On a souvent assisté à cette scène dans de multiples films et séries : une maman toute gentille dépose ses enfants à l’école en leur rappelant de ne pas oublier leur déjeuner, emballé dans une poche en papier ou dans une valisette toute mignonne aux couleurs de Hello Kitty. En France, quand on est demi-pensionnaire, on mange à la cantine et point final. Ce qui ne veut pas dire que la cantine n’existe pas aux USA. Dernièrement, beaucoup d’établissements ont d’ailleurs fait appel à des services indépendants de restauration car avant, visiblement, c’était vraiment dégueulasse.

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Le programme scolaire

Chez nous, il est verrouillé à l’avance. On se pointe et on étudie ce qu’on nous dit d’étudier. De l’autre côté de l’Atlantique, au pays de Selena Gomez, quand on est au lycée, on peut choisir plein de matières selon ses envies. L’anglais et l’histoire américaines sont souvent obligatoires, mais on peut aussi apprendre le travail du bois, la cuisine (comme dans Supergrave), les sciences navales, la poterie, le jazz ou le design d’intérieur. C’est ainsi pour cette raison que dans les films, les élèves ne sont pas ensemble dans tous les cours. « Tu as vu Brenda aujourd’hui ? Non, mais j’ai arts exploratoires à 13h avec elle. »

Le rythme scolaire

Pas de trimestres aux States mais des semestres. À noter que les emplois du temps et divers détails évoluent entre les semestres. Les vacances sont légèrement plus courtes par rapport aux nôtres, mais comme les journées sont moins longues, ça compense.

Pas de Bac

Sur les terres de Taylor Swift, le Baccalauréat existe, mais il n’est pas répandu. Chez eux, la Graduation intervient au terme du lycée (High School) et s’inscrit dans un système de contrôle continu. Il conclut le cycle de 4 années (contre 3 chez nous). À cette occasion, pendant que les Français vont crier de joie ou pleurer devant les résultats du Bac, les Américains revêtent les fameux uniformes, font des discours et balancent leurs chapeaux dans les airs avant d’aller se biturer.

Les notes

Nous, on fonctionne avec des notes sur 20. Les Yankees eux, sont notés avec des A, A+, B-, C, etc… La meilleure note, A, correspondant à « excellent » et la pire, F-, à « fail ». Au fil des années, nombreux sont ceux qui, en France, se sont exprimés en faveur de ce système, estimé plus juste et moins stressant.

L'importance du sport

L’EPS, soyons honnête, ce n’est pas tout le temps marrant. On court, on joue au hand-ball, on tâte un peu de tous les sports 2 heures par semaine et au final, qu’on soit bon ou non ne change pas grand chose. Aux USA c’est tout l’inverse. Beaucoup d’étudiants, et ce dès le plus jeune âge, pratiquent assidûment un sport, qui pourra ensuite leur permettre de décrocher une bourse pour la fac. Des chaînes comme ESPN diffusent même les matchs entre lycées. On se réunit pour supporter les équipes, les uniformes n’ont pas grand chose à envier à ceux de la NFL ou de la NBA, il y a des cheerleaders, et tout le monde s’y retrouve. Ou presque.

Les fraternités

On finit avec les universités, dans lesquelles se retrouvent bon nombre de jeunes américains. Car il faut savoir que la majorité de ceux qui entrent au lycée, en ressortent diplômés. La fac accueille ainsi beaucoup d’élèves, qui ont vite fait de rejoindre une fraternité. Des organisations étudiantes hiérarchisées, avec des noms comme Alpha Delta Phi, régies par des règles bien précises, et précédées d’une réputation acquises au fil d’une histoire aussi riche que bariolée. Des grands noms comme Theodore Roosevelt ont par exemple été dans une fraternité. On y picole en quantité industrielle.

On garde notre système ou on leur pique deux ou trois trucs ?