Où meurt-on le plus en France ? C’est à cette question joyeuse que l’INSEE s’est fait fort de répondre en publiant une cartographie détaillée département par département des taux de mortalité sur tout le territoire. Et les différences peuvent aller du simple au double d’un département à l’autre : on meurt peu à Paris et beaucoup dans la Creuse. Les raisons à cela sont nombreuses : âge moyen de la population, accès plus ou moins facile au soin… De manière générale, on meurt bien davantage dans les départements ruraux que dans les grandes agglomérations.

La Creuse : 16,4 morts pour 1000 habitants

Le deuxième département le moins dense de France (et le deuxième moins peuplé) est aussi celui où l’on meurt le plus. Avec peu de monde autour de soi, un désert médical immense et une population âgée (un tiers des habitants de la Creuse est âgée de plus de 60 ans contre un cinquième au niveau national), tout cela s’explique.

La Nièvre : 15,3 morts pour 1000 habitants

30% de plus de 60 ans, une densité égale au tiers du reste de la France et surtout 60% des communes situées sur des déserts médicaux : il ne fait pas bon être malade dans la Nièvre, même si c’est le seul endroit de France où on peut apercevoir des napins.

Le Cantal : 14,6 morts pour 1000 habitants

Même topo : faible densité (la cinquième la plus faible de France métropolitaine), faible population, peu d’accès aux soins, une circulation rendue difficile par le relief et surtout trop de fromages et de charcuterie, bordel, évidemment qu’on crève.

L'Indre : 14,5 morts pour 1000 habitants

Le taux de mortalité dans l’Indre est deux fois supérieur à celui de son illustre aînée l’Inde, qui ne se situe pas exactement au même endroit, il faut reconnaître. Peut-être n’est-il pas utile de recommencer à déployer la litanie d’explications déjà présentées : désert médical, population âgée, tout ça tout ça.

La Dordogne : 13,6 morts pour 1000 habitants

Peu dense et assez peuplée (400.000 habitants), la Dordogne a qui plus est une population âgée (un tiers de plus de 60 ans). Donc ça en fait, des candidats à la mort, laissez-moi vous le dire. Avec peu de grandes villes et des métropoles proches mais difficiles d’accès, la Dordogne offre par conséquent peu de garantie en cas d’urgence médicale.

La Corrèze : 13,4 morts pour 1000 habitants

L’histoire ne dit pas si tous ces morts ont voté pour Jacques Chirac à toutes les élections présidentielles.

L'Allier : 13,4 morts pour 1000 habitants

Allier les bleus, allier les bleus.

Comme vous pouvez le voir, j’arrive au bout de mon carquois en matières de blagues.

Le Lot : 13,3 morts pour 1000 habitants

13,4 morts pour 1000 habitants, ramenés aux 175.000 habitants du département, on peut dire que ça fait a lot of morts. Mais c’est le lot de tout le monde de mourir un jour. Je continue ? Non ?

La Gers : 13,3 morts pour 1000 habitants

Après des investigations très poussées, j’ai réussi à repérer le Gers sur une carte : c’est entre Toulouse et Mont-de-Marsan. Sachez cela dit que la préfecture, c’est Auch. Ouais, je sais, c’est auch.

Le Cher : 13,1 morts pour 1000 habitants

Quand on meurt, on paie l’addition. Elle est…

Vous avez deviné je pense.

Je me carapate chez moi à Paris pour éviter la mort.

Source : INSEE, repéré sur Business Insider