Kikoo mes petits lutins de Noël ! Alors, heureux ? Vous êtes en pleins préparatifs ? Les cadeaux sont en cours d’emballage ? La playlist de Noël coule dans votre conduit auditif ? Vous baignez dans un océan de bonheur inhérent aux festivités de Noël ? Bah nous on trouve que la gaieté c’est un truc de con, on a donc décidé de casser toute votre joie de vivre en vous narrant les contes et légendes les plus tristes de Noël.

La plus anti-capitaliste : Le sapin de Hans Andersen

C’est l’histoire d’un petit sapin très joli qui voulait devenir très grand et beau et majestueux pour avoir le bonheur inestimable d’être enfin choisi par une famille afin de remplir la prestigieuse fonction de sapin de Noël. A force de se rendre si grand et beau, il est sélectionné dans la forêt et vendu à une famille. Hourra quel bonheur pour ce petit sapin ! Sauf qu’une fois les fêtes passées, il se retrouve seul abandonné dans le grenier…

Morale : il vaut mieux acheter des sapins en plastique.

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Il n'a pas souffert, promis

Le plus écolo : La petite fille aux allumettes de Hans Andersen

Faisons un tour ensemble la veille du Nouvel An où prend place cette fabuleuse histoire. Une petite fille vend des allumettes vêtue de pauvres guenilles. Son père la tabasse, la force à vendre pour se faire du pognon sur son dos. Bref, c’est pas la folle ambiance pour la gosse. Épuisée dans la rue, elle craque une allumette pour se réchauffer et la lueur lui permet de voir au travers du mur sur lequel elle est adossée et d’entrevoir un grand poêle chauffant. Mais l’allumette se consume et l’image s’évapore. Elle rallume une seconde allumette et ainsi de suite. Chacune lui offrant le paysage chaleureux d’un repas de Noël gargantuesque… Et puis le lendemain, la petite fille est retrouvée morte de froid.

Morale : pour te réchauffer efficacement, achète plutôt un briquet !

Le plus "pedophile-friendly": Un sapin de Noël et un mariage de Fedor Dostoievski

Dans cette charmante nouvelle de Dostoievski (le plus grand humoriste de Russie), on nous raconte l’histoire de Philippe Alexiéiévitch qui organise une grande fête pour le nouvel an réservée aux enfants mais où les adultes sont toutefois les bienvenus. Parmi les invités, Julien Mastakovitch un monsieur de province se ramène avec sa fille de 11 ans. Or il semblerait que Julien ait un peu des vues sur sa fille. Mais on n’est pas témoin de quoi que ce soit de plus concret qu’un petit malaise. Toujours est-il que 5 ans plus tard on retrouve ce fameux Julien Mastakovitch qui épouse sa fille âgée alors de 16 ans.

Morale : On n’épouse pas ses enfants avant 16 ans.

Le plus moraliste : Un chant de Noël de Charles Dickens

Scrooge est une vieille radasse qui accumule ses deniers en cachette alors qu’il sous-paye son malheureux employé Cratchit. La veille de Noël il reçoit la visite du fantôme de son vieux collaborateur Marley (no woman no cry) qui le prévient que si ça continue comme ça il va finir en enfer et ça va pas être le fun. Du coup, Scrooge reçoit la visite du fantôme du présent et du fantôme du futur, il voit que son employé est si pauvre qu’il n’a même pas de quoi offrir une canne à son fils malade. Tout ça le remue un peu. Il se réveille et va acheter une dinde pour son employé Cratchit avant de lui offrir le poste de co-directeur. Youhou. On sait pas si ça rendra sa jambe au petit de Cratchit mais bonne ambiance pour le jour de Noël.

Morale : un PDG plein de pognon est quand même trop cool quand il offre une dinde à ses employés au SMIC.

Le plus cannibale : la légende de Gryla

Gryla est une trollesse (non, pas une trolleuse merci de ne pas confondre) qui aime traîner dans les montagnes d’Islande. Si sa légende semble dater plus ou moins du XIIIème siècle il faudra attendre le XVIIème pour qu’elle soit associée aux contes de Noël. Gryla a un hobby assez spécial : choper les enfants méchants des villages, les faire bouillir et les bouffer aux petits oignons. Faut dire qu’elle avait déjà commencé avec ses deux premiers maris qu’elle a également ingurgité. Bref, sale monstre. Mais monstre utile pour effrayer les enfants à l’approche de Noël et leur dire « eh coco, si t’es pas sage non seulement tu n’auras pas de cadeau mais en plus Gryla te fera rôtir.

Morale : mangez un enfant plutôt que 5 fruits et légumes par jour.

Le plus esclavagiste : la légende de Krampus

Un peu à la façon ce Gryla, ce grand méchant de Noël vient de contes autrichiens. Il semblerait qu’il soit l’assistant de Saint-Nicolas et se tape en gros tout le sale boulot du boss. C’est à dire qu’il s’occupe des enfants qui n’ont pas été sages et plutôt que de les éduquer pour leur apprendre à devenir des belles personnes, il leur offre du charbon en guise de cadeau dans le meilleur des cas ou sinon, il les fouette, ou encore il les bouffe lui aussi.

Morale : je suis contre la peine de mort sauf pour les enfants qui ont eu des mauvaises notes à l’école.

Le plus Chatran : Le noël de Komaneko de Tsuneo Goda

C’est l’histoire d’un petit chaton (attention, je chiale déjà). Il vit chez son grand-père. Et comme tous les chatons de son âge il fabrique avec ses petites mimines des personnages de chiffon tout en attendant que ses parents viennent enfin lui rendre visite le soir de Noël. Ce qui n’arrive, jamais… Une chatte qui passait par là invite alors le petit chaton à aller à la rencontre de ses parents, ils partent tout deux à l’aventure, jusqu’à ce que le traîneau se casse et qu’ils se retrouvent seuls à l’abandon dans un paysage glacé et enneigé…

Morale : je préfère les vidéos de chats mignons sur Youtube.

Le plus suicidaire : La vie est belle

Ce film culte de Frank Capra repose sur la nouvelle The Greatest Gift de Philip Van Doren Stern. Il raconte l’histoire horriblement triste de George Bailey qui cumule tellement de merdes depuis si longtemps qu’il est sur le point de se suicider. Sauf que WOW c’est la veille de Noël et l’ange gardien de George, Clarence, ne l’entend pas de cette oreille. On se replonge dans les souvenirs de George qui montrent toutes les galères qu’il a rencontrées, un étalage de misère absolue qui ne manquera pas de déprimer les plus joyeux de nos enfants.

Morale : c’est con parce que dans la vie, les anges gardiens n’existent pas.

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Il n'a pas souffert, promis

Le plus français : Un conte de Noël de Despleschin

On boit du pinard, on fume des clopes et on s’engueule avec sa famille. Voilà tout l’esprit de Nël version française.

Morale : c’est pas vraiment triste en fait.

Le plus décevant pour les Allemands : Piège de Cristal

Parce que quand même dans ce film, ils prennent beaucoup trop cher.

Source : BuzzFeed, Slate, Medium, Le Monde