En France, la nature nous a privilégié. Entre les gaffes à répétition, les "boules "puantes" (ou règlements de comptes pour les non-initiés), les vieux scandales qui sentent bon la charogne, ou les "affaires" et autres conflits d’intérêts qui surviennent ces temps ci (de manière quasi-hebdomadaire, quand même) le français moyen ne manque pas de sujets de conversation, au coin du comptoir, un ballon de rouge à la main. Mais parfois, il peut avoir du mal à s'y retrouver (et c'est bien normal, rassurez vous). Voici 10 commandements que nos futures élites feraient bien de suivre.

  1. Député, l'Assemblée tu ne sécheras pas : parce que 577 députés élus, et environ 400 qui sèchent plus ou moins régulièrement (source: nosdeputes.fr), ce n'est pas sérieux. Sans parler de la bonne dizaine qui pensent mériter leur chèque en venant tous les 36 du mois. Ça donne des situations ubuesques, comme pour le 1er vote de la loi Hadopi (36 députés présents, probablement un record).
  2. Député, tes sujets tu maitriseras : le niveau des débats s'en trouvera sensiblement relevé, et ça t'évitera d'être ridicule, comme Mme Albanel toujours à propos de l'Hadopi.
  3. Politicien, le conflit d'intérêt tu ne pratiqueras pas : sans doute un des points les plus difficiles à appliquer, dans les circonstances actuelles. Toute présomption d’innocence gardée, les exemples de tartufferies au plus haut niveau de l'état sont légions. Les voyages en Tunisie de MAM, la présidence de l'Epad par Jean Sarkozy, ou encore la toute récente Affaire Tapie, Eric Woerth, quant à lui, obtient la Palme d'Or hors-catégorie pour l'ensemble de son œuvre.
  4. Dans le pot de confiture, tu ne mettras point les doigts : les 12 000€ de cigares de Christian Blanc sont un bon exemple des "petits extras" que certains de nos politiques (tout bords confondus) se permettent, avec l'argent du contribuable. Nous nous demandons toujours si Nicolas Sarkozy est compté dans cette catégorie pour faire officieusement campagne sous couvert de déplacements de Chef d’État. On va dire que non.
  5. Par ton travail, ton salaire tu mériteras : même toi là-bas ! Oui, l'obscur copain-du-fils-à-machin, ton (confortable) salaire de membre d'une sous-commission rattaché à un quelconque observatoire, il faudrait le mériter. Et arrêter de glander, un peu.
  6. Ton salaire, sans raison tu n'augmenteras pas : oui, c'est tentant de s'accorder une large augmentation une fois nommé. Encore faudrait-il que ce soit justifié. Nous ne visons personne. Surtout pas un certain Nicolas S. (+172%), ni une certaine Jeannette Bougrab (Présidente de la Halde, +100%).
  7. Tes mandats, tu limiteras : évidemment, être ministre/député/conseiller/maire/président de région, ça permet de cumuler aussi les traitements. Mais la journée ne durant que 24h pour tout le monde, on se demande bien comment ils font pour tout faire. Oui, on se le demande.
  8. De ta position, tu n'abuseras pas : ici, il n'y a qu'à regarder les infos pour avoir tous les exemples de ce qu'il ne faut pas faire. Entre le PS et son Affaire Guérini, et l'employée de supermarché licenciée pour mauvaise blague sur la personne de Nadine Morano, on voit que le pouvoir peut vite monter à la tête des gens.
  9. Le populisme, tu arrêteras : on ne va pas s'étendre plus longtemps sur le cas de la Marine. Tout est dit.
  10. De vraies solutions, tu proposeras : c'est tout ce qu'on demande. Un travail bien fait.

Et vous, quels Commandements supplémentaires souhaiteriez vous ?