Oui, la poésie c’est beau. Oui, les poètes sont souvent des agités de la culottes, mais ils jettent parfois, en toute innocence, des petits vers qui ne sonnent pas très lyriques… On entend par là qu’un esprit mal placé pourrait y voir tout autre chose. Et par autre chose nous entendons plus précisément de la sexualité.

"Puisque j'ai mis mes lèvres à ta coupe encor pleine" Victor Hugo

Vous me direz qu’une coupe n’a rien de bien salace. Sauf que nous avons pensé à la coupe menstruelle, appelée aussi, la « cup ». Et là, le Totor, c’est n’est pas à l’amour qu’il vient s’abreuver si vous voyez ce qu’on veut dire…

"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant / D'une femme inconnue" Paul Verlaine

Moi aussi, mon cher Paul, je fais souvent ce rêve étrange et très pénétrant. En général, je m’en réveille tout émoustillé et tout mouillé…

"Cher enfant, viens, pars avec moi ! Je jouerai à de très beaux jeux avec toi" Goethe

Dixit la Mort à l’enfant dans « le Roi des Aulnes ». On dirait surtout que la Mort attend le gosse à la sortie de l’école et lui propose des bonbons pour l’emmener dans son camion…

"Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé / Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude" Louis Aragon

Donc, dans la solitude, tu penses à une dame, et plus particulièrement, à ses mains. On voudrait pas être trop brutaux, mais ça sent fort l’activité masturbatoire…

"Votre bouche dit : baisez-moi" Charles d'Orléans

Ce qui est drôle avec l’évolution des langues, c’est qu’un verbe change de sens avec le temps. Il s’ensuit que ce qui, pour Charles d’Orléans au Moyen-Âge, était synonyme d’un charmant bisou devient, au XXIe siècle, le dialogue d’un film pornographique.

"Un homme chérissait éperdument sa chatte" Jean de La Fontaine

Oui, voir la grivoiserie là-dedans est facile… Mais dans la suite, Jean raconte qu’il trouve sa chatte fort mignonne, délicate et qu’elle miaule bien. Comment voulez-vous que nos esprits plein de stupres s’en sortent ?

"D'un baiser mignard et long / Me resuce l'âme adonc / Puis en soufflant la repousse / La resuce encore un coup" Pierre de Ronsard

Que Ronsard soit un petit polisson, cela est fort probable. Mais ici, la bouche dont il est question et qui passe son temps à sucer, n’est pas censée évoquer la fellation. Même s’il s’ensuit tout un passage où le poète « darde » sa belle demoiselle…

"Baise m'encore, rebaise-moi et baise" Louise Labé

Louise a très très envie d’amour, et nous le fait savoir.

"Je crois bien que deux bouches n'ont / Bu, ni son amant ni ma mère" Stéphane Mallarmé

Voilà que Stéphane nous informe, dans un poème tout à fait incompréhensible, que ni sa maman, ni son amant, n’ont connu les joies des rapports bucco-génitaux ; et c’est bien dommage car c’est une activité fort agréable à pratiquer les soirs d’hiver.

"Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi" Pierre de Ronsard

Même remarque que précédemment, Ronsard était un sacré coquin, mais pas sûr qu’à l’époque, son poème fût aussi explicite…

(bonus) "Gouverne ta bouche selon ta bourse" proverbe

Qui signifie qu’il faut faire ce que son compte en banque permet et non qu’il faille accorder son haleine à celle de ses testicules.

Nous vous baisons fortement les lèvres !