A l’heure où l’art de la table s’est démocratisé un peu partout sur la planète, et où chacun nourrit secrètement l’espoir de devenir Etchebest dans sa propre cuisine, certains aliments demeurent abominablement chers. On les a même listé, parce que c’est le genre de trucs qu’on fait ici et il serait temps que vous le sachiez.

Le Kopi Luwak (le café le plus cher au monde)

Un kawa qui nous vient de l’archipel indonésien et coûte entre 200 et 400 euros le kilo (ce qui revient plus ou moins à 70e la tasse). Bien que savoureux, ça fait cher quand on sait que le truc est produit à partir des excréments d’une civette, un charmant petit animal injustement exploité pour son caca dans des conditions d’élevage peu enviables. Un conseil, évitez ce café qui non seulement coûte trop cher et est le fruit d’une exploitation animale.

Le Safran

Une petite pépite qu’on utilise franchement avec parcimonie pour son prix d’or évalué entre 30 000 et 40 000 euros le kilo. Vous imaginez vous achetez un kilo et vous éternuez dedans ?

La Pule

Voilà de quoi assaisonner vos pâtes avec classe car ce fromage est le plus cher au monde , alors s’il vous plaît me le faites pas fondre au micro-ondes pour y tremper des Doritos dedans, respectez un peu.

Le caviar d'Almas

Autrefois réservés au Shah d’Iran, ces oeufs blancs peuvent atteindre 37 000 euros le kilo et proviennent d’esturgeons à la fois âgés (60 ans minimum) et… albinos. C’est pas pour rien que « Almas » signifie « diamant » en russe. En principe, même regarder la photo ci-dessous devrai vous coûter des tunes.

La truffe blanche d'Alba

Dernière snoberie des Européens très (très) riches, la truffe blanche d’Alba s’achète entre 2000 et 6000 euros le kilo. Une bouffe de luxe en provenance d’Alba (une région assez sympa du Piémont), dont on a aussi trouvé une trace dans la Drôme en 2011. Liquider plus d’un mois de salaire pour un champignon qui schlingue l’ail sauvage et qui ressemble à des doigts de pieds lépreux : y’a quand même un truc qui cloche.

Le champignon Matsutaké

Saint Graal de la cuisine nippone, la production annuelle du matsutaké (étymologiquement le « champignon des pins ») est inférieure à milles tonnes. Ce qui explique pourquoi certains chefs déboursent jusqu’à 2000 euros le kilo pour sa chair blanche particulièrement charnue, ainsi que pour ses vertus aphrodisiaques. Bref, autant dire qu’il s’arrache comme des petits pins (on est sincèrement navré pour celle-ci).

Le Yubari King (un melon japonais)

Dans un pays où les fruits ont un statut particulier (une simple pomme est parfois vendue 4 euros l’unité), le melon Yubari est presque une pièce de musée : en 2021, cette variété particulière a été acquise pour près de 20 000 euros l’unité suite à une vente aux enchères. Autant dire qu’à ce prix-là, faut manger la peau avec.

La pastèque Densuke

Un peu comme les melons susmentionnés ces pastèques nippones sont elles aussi vendues aux enchères pour un paquet de pognon. Record en 2019 où l’une d’elle a été acquise pour la modique somme de 6000 euros.

Le boeuf de Kobé

Un autre classique japonais, qu’on importe dans nombre de pays développés et qui se monnaye à entre 200 et 500 euros le kilo. Quand on voit comment l’animal est traité, on comprend mieux la flambée des prix : son quotidien se résume à boire quotidiennement de la bière, à se prélasser en écoutant de la musique, et à se faire chèrement masser au saké (ce qui rend sa peau particulièrement tendre).

La pizza Louis XIII, par Renato Viola

Un service à domicile assuré par trois des plus grands chefs italiens, trois jours de préparation pour laisser reposer la pâte, trois types de caviars auxquels on ajoute de la langouste et du sel rose d’Australie… On en viendrait presque à comprendre les 8300 €/pièce qu’il faut débourser pour s’offrir la pizza la plus chère au monde (20 000 euros le kilo selon nos calculs). Mais non en fait (faut pas abuser non plus).

La bonnotte

La patate la plus chère au monde est française, et vient de Noirmoutier. Recultivée à partir de 1994, la bonnotte se récolte à la main et est extrêmement fragile – elle ne se conserve que quelques jours – ce qui explique sa rareté. Vendue aux enchères pour 475 euros le kilo en 1996, elle avoisine aujourd’hui les 8e le kilo ce qui est un peu plus abordable.

La confiture de groseilles épépinées à la plume d'oie

Si l’on s’en tient au nom, le produit est loin de faire rêver. Mais sachez que cette confiture unique au monde est élaborée à l’aide d’une plume d’oie, qui permet d’extraire des pépins minuscules sans blesser aucunement la pulpe du fruit. Une recette ancestrale inchangée depuis le XIIème siècle, à 200 deniers le kilo, qui vaut au produit le surnom de « caviar de Bar-le-Duc ». C’est tout de suite plus facile de se la raconter.

L'or (évidemment)

En dépit d’un goût réputé fade, l’or comestible s’arrache entre 30 et 95 000 euros le kilo selon la qualité du produit (à faire analyser par un spécialiste, cela va sans dire). Uniquement réservé aux flambeurs de la Côte d’Azur, et aux proches de Paris Hilton.

Le beurre demi-sel depuis l'inflation