Aux derniers résistants, qui refusent encore de prendre leur abonnement à la salle de sport et resteront étrangers à "l'unité de leur corps, à l'équilibre avec la nature, à la souplesse de leurs membres et à la force de leur âme" : voici enfin des bonnes raisons de ne pas bouger de votre canapé quand Cynthia, elle, court au Yoga. En effet, ce sport bien tendance, est effectué en Occident souvent sans réelle conscience du danger que certains Assanas (postures) représentent, donne aussi lieu à de bonnes blessures bien flippantes...

  1. Des chutes de tension costaudes
    Le "Pranayama", la discipline du souffle, est à prendre avec des pincettes. Au delà du fait qu'avec le nez bouché et qu'à la troisième "expiration forte par le nez", on se retrouve vite fait avec le T-Shirt plein de mucus, il y a des risques plus costauds. Pratiqué avec trop de hargne, à force de respirer comme si ou comme ça, de retenir son souffle, on peut aussi faire une bonne grosse chute de tension et rapidement tourner de l'oeil. Allez, expirez.
  2. Un emphysème sous-cutané
    Respiration toujours, imaginez que vous soyez tranquillement en train de faire votre manœuvre de "Valsalva" : la bouche fermée, les doigts en pince à linge sur le nez, et Uuuuhch, on expire contre les voies aériennes bouchées... D'un coup, vous vous apercevez que vous avez franchement l'air d'un con, alors vous voulez aller plus vite, expirer plus fort... et là Pfout : une petite poche d'air qui se gonfle dans votre abdomen, provoquant au toucher une "crépitation neigeuse" selon Wikipedia. On ne visualise pas forcément bien, mais ça a l'air dégueu.
  3. Le syndrome de la "Kundalinî"
    Dans votre Ashram, vous êtes bien pénards, et vous faites du Yoga, et les profs sont cool... Seulement la méditation et les exercices de respiration, on rigole pas avec eux. Mal gérés, ils peuvent conduire au syndrome psychotique de la Kundalinî (l'énergie vitale) et plutôt que de revenir plein de sagesse, vous restez à l'Ashram complètement maboule. Ce qui, on est d'accord, n'était pas le but initial.
  4. Le dos brisé
    Depuis que vous avez été finaliste du concours de gymnastique de Loustière-les-Abricots en troisième, le Sirsasana, une posture inversée de taré, c'est dans vos gènes. Seulement parfois on perd un peu son équilibre naturel... Le roseau plie mais ne rompt pas, vous si.
  5. Une rupture de la coiffe des rotateurs
    Il faut être costaud pour réussir son "Chaturanga Dandasana", et quand ça craque, c'est souvent au point le plus faible : l'épaule. L'expression Les bras m'en tombent a rarement trouvé tant de résonance.
  6. Une déchirure à l'aine
    Faire le singe au Yoga ne signifie pas forcément faire l'abruti : c'est plutôt s'adonner à "l' Hanumanasana", le grand écart si vous préférez (mais ça fait tout de suite moins classe). Mais quand on ne connait pas ses limites, qu'on est tellement plein d'orgueil et qu'on se déchire tout là-dessous, ça redevient faire le con. Et ça fait "crac".
  7. Une compression du poignet et un kysts du canal carpien
    Vous atteignez "Chakrasana", passant du pont à la roue, et sans vous casser le dos ! On vous dit bravo, mais si c'est pour se faire bobo au poignet à la place, ça n'en vaut vraiment plus le coup...
  8. Un étirement des ligaments des chevilles
    Ok vous savez la faire, mais la posture du Lotus, il s'agit de la tenir Monsieur ! Si au bout de deux minutes ça vous fait mal, c'est qu’il faut décroiser les pieds et c'est tout. Sinon, ben ca tire, et c'est trop tard.
  9. Un bon vieux torticoli
    Crack !! Et voilà, Halasana a frappé. A trop vouloir mettre la charrue avant les bœufs, on finit par de plus savoir regarder un peu derrière soi.
  10. Des dommages aux cartilages des genoux
    Stable et plutôt confortablement installé, vous pensiez être à l'abri des blessures... Mais silencieusement, vicieusement, "Vajrasana", une posture assise, vous bousille les genoux. Pas d'inquiétude, vous vous en rendrez compte, au moment de vous relever !

Sinon, demain y'a yoga. A vous de voir...