Marre du judo ou du karaté ? Envie d’essayer quelque chose de nouveau et de s’ouvrir à des techniques de combat ancestrales et/ou méconnues ? Tentez un de ces arts martiaux obscurs ! Mais attention, car certains sont vraiment hardcore…

Le Judose

Dérivé du judo, le judose voit deux combattants se faire face, chacun se dressant sur une seule jambe, tout en tenant leur pied dans les mains de manière à pouvoir attaquer le genou en avant, en sautillant. C’est plutôt étrange et parfois assez brutal. À vrai dire, on ne voit pas bien le rapport avec le judo mais c’est marrant. Essayez c’est facile !

Le Kalarippayatt

Une légende prétend qu’il s’agit du premier art martial. De celui qui a inspiré tous les autres. Dans les faits, le kalarippayatt est originaire du Kerala, en Inde du Sud, et implique une position de départ très basse, des sauts très haut, des armes, et des coups en plein dans les points vitaux. Il s’agit à la fois d’une technique élaborée de combat mais aussi de médecine. En gros, le guerrier qui gère vraiment peut à la fois vous fracasser la tronche mais aussi vous soigner efficacement dans la foulée. Pratique.

Le Jailhouse Rock

Développé par les détenus au sein des prisons, le Jailhouse Rock (en référence au tube du King) est l’un des seuls arts martiaux inventés aux États-Unis. C’est aussi l’un des plus brutaux vu qu’il mélange un peu tout et s’apparente à de la bonne vieille baston, dont les techniques sont adaptées aux espaces exigus (pour pouvoir se battre dans des couloirs ou des cellules). Certains affirment qu’on peut le rapprocher de la savate. Quoi qu’il en soit, les mecs qui s’y adonnent ne sont pas là pour rigoler, comme le prouve l’une des méthodes d’entraînement, qui consiste à disposer au sol un jeu de 52 cartes à jouer, puis de les ramasser dans un ordre précis pendant que plusieurs types vous rouent de coups.

Le Dambe

Boxe traditionnelle du peuple Haoussas du nord du Nigéria, le Dambe implique une violence assez spectaculaire. Sans pitié, ce sport de combat se démarque aussi par le fait que chaque opposant doit s’envelopper le poing de corde, tandis que l’autre main reste nue. On trouve aussi une variante où les gars s’enroulent une chaîne autour de la jambe. Il n’est pas rare que les perdants sortent du « ring » les pieds devant.

Le Systema

Bienvenue en URSS ! Enseigné aux redoutables Spetsnaz, les forces spéciales russes, cet art martial bien bourrin se focalise sur l’essentiel et privilégie l’improvisation en fonction de la situation, par rapport à des poses ou à des enchaînements prédéfinis, même si il s’inspire de l’aïkido ou du taiji quan. Il apprend aussi à faire face à plusieurs agresseurs, notamment lors d’un exercice appelé le Mass Attack. Le systema est accessible à tous depuis l’effondrement de l’URSS.

Le Bartitsu

Créé par Edward William Barton-Wright en 1898, cet art martial est peut-être inspiré du jujitsu mais demeure fondamentalement anglais, dans le sens le plus victorien du terme. Populaire pour apparaître dans les aventures de Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle, il consiste en une série de techniques permettant de faire face à toutes sortes d’attaques. À mains nues ou à l’aide d’une arme, comme un parapluie ou une cane. L’art martial du Lord !

Le Chessboxing

Imaginé par Enki Bilal dans son album Froid Équateur, le Chessboxing mélange, comme son nom l’indique, la boxe et les échecs. Un match classique se déroule de la façon suivante : 6 rounds de quatre minutes aux échecs et 5 rounds de trois minutes à la boxe. On peut ainsi gagner, soit à la suite d’un échec et mat, d’un abandon (c’est le échec et boxe) ou en cas de K-O. Il existe des clubs et une fédération officielle.

Le Kino Mutai

Ici, on mord et on pince ! Originaire des Philippines, cet art martial plutôt sauvage identifie 9 points spécifiques sur le corps, où les morsures doivent être effectuées pour soumettre l’adversaire, même si la morsure n’est pas non plus une fin en soi. Vicieux et sans pitié, le kino mutai est considéré par les spécialistes des arts martiaux dits « nobles » comme une forme de combat de rue.

Le Coreeda

Art martial australien, le Coreeda s’inspire des kangourous. Créée pour aider les aborigènes à se défendre sans avoir à utiliser d’arme, cette technique très ancienne est aujourd’hui reconnue par la World Martial Arts Union et peut grossièrement se résumer à un mélange de lutte et de danse traditionnelle.

Le Rough and Tumble

On termine par le plus gore du lot. Né dans le sud des États-Unis, le Rough and Tumble autorise tout. On peut mordre, lacérer, griffer, utiliser des armes, taper dans les parties… On raconte même que certains combattants ont littéralement perdu leur virilité en se battant selon les règles du Rough and Tumble. Bien sûr, cet art martial n’est reconnu par aucune fédération. Il est même assez peu pratiqué, pour la simple et bonne raison que tous ceux qui s’y adonnent savent pertinemment qu’ils n’en ressortiront peut-être pas vivants.

Finalement, on va peut-être s’en tenir au judo hein…