Dans la nature, on peut observer des trucs fous, comme des animaux où le mâle est très différent de la femelle, ou des animaux qui se font passer pour d’autres animaux. Très impressionnant. Et là on va se pencher sur un sujet au moins aussi impressionnant : il y a des animaux qui n’appartiennent pas à la même espèce et qui pourtant se filent des coups de main mutuels pour améliorer leur existence. D’ailleurs on appelle ça du mutualisme. Les deux espèces trouvent leur compte dans cette coopération, et tout le monde est content.

Les wombats qui ont sauvé plein d'animaux des flammes en Australie en les accueillant dans leurs terriers

Les wombats sont des génies du terrier, ils creusent des tunnels ultra élaborés avec plusieurs entrées et connexions tout ça très bien isolé de l’extérieur. Alors forcément, quand d’autres animaux connaissent le filon, c’est la planque idéale dans un contexte flambant comme celui qui sévit en Australie à l’heure actuelle (oui parce que contrairement à ce qu’on dit, les wombats n’ont pas accueilli d’autres animaux en leur offrant une tasse de thé, c’est juste que leur habitat a permis un squat général). Et en plus les wombats font des cacas tout carrés ce qui n’enlève rien à leur charme.

Les chiens sauveurs de koalas

Eh oui ça se passe encore en Australie dont les incendies sont l’occasion d’une belle solidarité entre les animaux. Bon en l’occurrence, on les dirige un tantinet les bons chiens-chiens. Et comme les koalas se trouvaient prisonniers des flammes, des chiens formés par les pompiers étaient en charge de les retrouver et de les extraire des flammes. Alors certes c’est leur boulot de chien pompier, mais c’est quand même vachement sympa.

Le loup et le corbeau

Attention, il ne s’agit pas d’une nouvelle fable de La Fontaine. Au parc de Yellowstone, on a déjà observé des loups et des corbeaux chasser en duo : le corbeau cherche des proies et émet un signal au loup quand il les a trouvées, pour le guider. Ça permet au loup de trouver plus facilement son repas du jour, et ça permet au corbeau de manger des proies qu’il n’aurait jamais pu tuer tout seul. Des proies encore fraîches, parce qu’il n’est pas fan de la viande pourrie des vieilles carcasses, le corbeau.

L'oiseau pique-bœuf et le rhinocéros, le buffle ou la girafe

L’oiseau pique-bœuf a un gros kiffe : se nourrir des parasites présents sur les gros mammifères. Ces derniers le laissent faire, parce que mine de rien, c’est bien pratique d’avoir un larbin qui se charge de virer les puces qui se baladent sur ton dos. En plus de ça, dans le cas du rhinocéros, qui a une vue vraiment dégueu, l’oiseau peut éventuellement se charger de l’alerter quand il voit un prédateur. Mais c’est surtout utile pour les petits rhinos encore jeunes, parce que les gros se font rarement attaquer, ou alors par des humains, et là c’est une autre histoire. Par contre, il y a un problème chez le pique-bœuf, c’est qu’il aime aussi se nourrir du sang des plaies des gros mammifères, et ça ralentit la cicatrisation, donc c’est moins cool.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Bernard DUPONT from FRANCE

Les zèbres, autruches, gazelles et antilopes

Certaines de ces espèces ont tendance à unir leurs groupes et à se balader ensemble pour s’entraider et se servir tour à tour de sentinelles. Par exemple, l’autruche, toute seule, c’est plutôt une victime, mais elle est une bonne sentinelle, donc en squattant le groupe de zèbres, elle les aide, et en plus elle est moins en danger. C’est pratique.

Crédits photo (CC BY 2.0) : https://www.flickr.com/photos/chadica/ Chadica

Le requin et les rémoras

Un grand classique : dans l’océan, les rémoras sont ces petits poissons qui viennent s’accrocher au requin pour manger tous les parasites qui se baladent sur son corps et qui peuvent infiltrer ses branchies. Grâce aux rémoras, le requin est moins emmerdé. Grâce au requin, les rémoras mangent à l’œil et son protégées. Brillant.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Duncan Wright (User:Sabine's Sunbird)

Le requin et les crevettes rayées

Un peu comme le rémora, la crevette rayée vient nettoyer le requin. Mais là, à défaut de s’accrocher à lui avec une ventouse, la crevette peut venir squatter dans la bouche des grands requins pour la nettoyer. C’est comme un dentiste perso. Elle peut aussi nettoyer les branchies si on lui file un petit pourboire.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Richard Ling

Le ratel et l'Indicateur

Les indicateurs sont des oiseaux d’une même famille qui adorent le miel, la cire et les larves des abeilles. Mais comme tout seuls ils ne peuvent pas s’attaquer à une ruche, ils vont chercher des ratels (une sorte de cousin du blaireau avec une tête cheloue) et ils les guident vers la ruche qu’ils ont repéré au préalable. Une fois que le mammifère s’est attaqué à la ruche, l’oiseau peut manger sa part tranquillou.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Matěj Baťha

L'homme et l'Indicateur

Parce que oui, l’homme est un animal, lui aussi. Au Mozambique, des hommes ont compris le rôle de l’indicateur et l’utilisent pour localiser des ruches. Pour ça, ils ont un sifflement qui attire l’oiseau. Quand ils le suivent, ils trouvent une ruche dans 75% des cas, ce qui est quand même bien fiable. Et ça n’a rien à voir avec la relation entre homme et son chien de chasse, qui est une relation de domestication et de dressage.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Alan Manson

Le Capybara et les oiseaux

Le capybara est un gros rongeur qui peut faire 1m30 de long et peser plus de 60 kg. On parle donc d’un beau bébé. Dans la nature, on voit souvent des oiseaux qui squattent son dos, et ce pour deux raisons : déjà, le capybara est méga social et devient pote avec tous les animaux, et puis les oiseaux peuvent le débarrasser de ses parasites, et ça c’est aussi assez cool. Le capybara c’est l’animal le plus chouette du royaume animal.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Charles J. Sharp

Le héron garde-bœuf et les gros mammifères

Un peu comme l’oiseau pique-bœuf, le héron garde-bœuf se nourrit des tiques et autres parasites présents sur des gros mammifères, comme les bœufs et les chevaux. Sauf que lui ne lèche par leur sang, parce qu’il est plus sympa.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Florian Pépellin

L'homme et le dauphin

Dans certaines zones de pêche, au large du Brésil notamment, les dauphins indiquent aux pêcheurs où jeter leurs filets pour choper plus de poisson. Et ça marche. Les dauphins ne sont même pas domestiqués, et d’ailleurs certains d’entre eux ne sont pas coopératifs et n’aident pas les pêcheurs. Là, on ne sait pas si on peut parler de mutualisme, car on n’a toujours pas trouvé quel avantage les dauphins tiraient de cette relation. On se demande si les filets ne les aident pas éventuellement à attraper des poissons désorientés, mais c’est pas sûr du tout.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

Les anémones et les poissons-clown

Alors je vous arrête tout de suite, ceux qui commencent à dire que les anémones c’est pas des animaux, eh bien sachez qu’elles sont mi-plantes mi-animal. Donc techniquement, elles ont leur place dans ce top. Bref, les anémones ont beau avoir l’air inoffensif, elle produit un venin mortel pour les poissons. SAUF QUE, les poissons-clown possèdent un petit mucus protecteur qui les protège du venin. Ils peuvent donc squatter pépouze dans les pattes de l’anémone et peut ainsi la défendre des autres poiscailles potentiellement intéressés par l’anémone.

Dans un autre genre le Lybia est un crabe qu’on appelle aussi « crabe boxeur » ou « pom-pom girl » parce qu’il tient une anémone sur chacune de ses deux grosses pinces ce qui lui permet de se protéger tout en protégeant les mini anémones pom-pom. Trop chou.

Et pour dissiper un doute, on ne parle pas de l’actrice Anémone.

C’est beau l’entraide.

Sources : le documentaire « Animaux trop humains », Géo, Pourlascience, Wikipedia, Wikisource