On a souvent tendance à confondre bêtement bioluminescence et phosphorescence. Alors je vous arrête tout de suite mais ça n’a rien à voir. La bioluminescence est une réaction chimique qui active la production de lumière chez des êtres vivants. Elle existe grâce à une molécule qui porte le doux nom de luciférine et qui produit de la lumière en s’oxydant grâce à la luciférase, un enzyme. On s’arrêtera là pour les détails techniques parce qu’on a quand même arrêté l’école en CM2. Toujours est-il que c’est une phénomène surtout répandu dans la faune marine (qui concernerait les trois quart des espèces vivants dans l’eau, oui oui rien que ça.

Les méduses

En particulier celles qu’on appelle les aequorea victoria et qu’on croise sur la west coast des Etats-Unis. Pour le coup celle-ci n’est pas bioluminescente mais bien phosphorescente c’est à dire qu’elle ne produit pas de lumière en tant que tel mais conserve la lumière qu’elle a reçu. Dans le cas de la méduse, ça lui permet de choper des proies (les poiscailles sont toujours attirés par la lumière ces bouffons).

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Mnolf

Les scorpions

Bah oui figurez-vous. Tous les scorpions s’illuminent aux rayons ultra-violets. Cela vient de leur composition qui permet une réaction fluorescente. On ne sait pas encore trop comment ni pourquoi c’est possible mais il semblerait que cette aptitude les protège aussi des rayons du soleil (sorte de crème solaire naturelle) et que ça les aiderait à se trouver les uns les autres.

Les lucioles

Bon les lucioles ça oui on connait. C’est l’animal bioluminescent par excellence. Ces mini coléoptères ont un organe situé dans leur abdomen dont les luciférines réagissent à l’oxydation et produisent de la lumière et en font des sortes de torches volantes. On dit que cette lumière est froide parce que seuls 5% de l’énergie de l’insecte est convertie en chaleur.

Les calmars lucioles

Bon alors forcément comme les gars ils s’appellent « calmar luciole », on peut se douter qu’ils ont un peu le même fonctionnement que les lucioles. On les trouve notamment dans la baie de Toyama au Japon où ils illuminent le rivage avec leur tout petits huit centimètres d’envergure.

La baudroie des abysses

On les appelle aussi Linophryne lucifer (rapport à cette fameuse molécule la luciférine, et non à la gueule du poisson tout droit venue de l’enfer). Ce poisson a l’originalité de posséder une lanterne bioluminescente. En même temps quand tu vis dans les abysses il faut avoir de quoi s’éclairer pour pas de prendre un coin de table.

Le ver luisant

Ou le lampyre pour les intimes. Ce qui est bizarre c’est qu’il n’a rien à voir avec un ver. C’est juste un coléoptère tout comme la luciole. Alors ne traitez pas le lampyre de ver sinon lampyre contre-attaque.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Fritz Geller-Grimm

Le plancton

Idéal pour faire un bain de nuit ultra stylé avec des effets de lumière trop canon, le plancton bioluminescent est composé de micro-organismes capables de produire de la lumière malgré leur taille minuscule. Cela attire ainsi les poissons qui les avalent, et eux ils aiment être avalés parce qu’ils arrivent à mieux se reproduire dans le bide des poissons.

L'humain

KEUUUUUAAAAA ? Eh bien oui. MEUUUUUH NOOOOON ? Eh bien si. L’Homme tout humain qu’il est est doté d’une petite bioluminescence. Attention, rien de comparable à nos précédents loustics mais le corps humain parvient toutefois à produire une infime quantité de lumière qui n’est perceptible que par des appareils très sensibles. Donc la prochaine fois qu’on te dit que t’es pas une lumière, tu peux dire que si.

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

Source :

Sources: Planète animal, Science et avenir, The Guardian, Kids Discover