Rien de tel pour éviter les fortes chaleurs, qu’un petit séjour à l’ombre. Ça tombe bien puisqu’on vous a préparé une sélection des 10 anciennes prisons qui valent le coup d’être visitées. La vie est quand même bien faite.

La prison Hoa Lo d’Hanoï au Vietnam

La France ce n’est pas que le pays autoproclamé des libertés. Au début du 20ème siècle par exemple, l’État colonisateur fit construire à Hanoï la plus plus grande prison d’Indochine. Après y avoir enfermé et torturé les opposants politiques de l’époque et une tripotée de révolutionnaires du cru, les Français abandonnèrent les lieux en 1954. Les Vietnamiens en profitèrent pour accueillir des touristes américains capturés dans le coin, dont un certain John Mc Cain, ancien candidat Républicain à la Présidence. Cette prison en partie remplacée par un centre commerciale, se visite aujourd’hui encore. En plus des cellules, des photos et des témoignages d’époque, vous pourrez voir les bouches d’égout qu’empruntèrent de nombreux prisonniers pour s’évader.

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Il n'a pas souffert, promis

La prison S21 de Phnom Penh au Cambodge

De 1975 à 1979, le régime Khmers Rouges mené par ce taré de Pol Pot a transformé le Cambodge en un gigantesque camp de travail, annihilant toutes les libertés pour le bien d’un pseudo collectivisme patriotique. Les enfants furent séparés de leurs parents, quant aux intellectuels, enseignants, ou simples ouvriers réfractaires, la plupart furent torturés puis exécutés. La prison politique de Tuol Sleng située dans la capitale Phnom Penh est l’une des plus tristement célèbres de cette période. Plus de 14 000 prisonniers furent enfermés et interrogés dans cette ancienne école, moins de 200 survécurent à cet enfer. Ce lieu d’histoire est ouvert au public et c’est l’âme lourde que l’on en ressort, en se demandant comment une doctrine peut ainsi mener une nation au génocide de ses soi-disant élites.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Adam Carr

La prison de Port Arthur en Tasmanie

Rien de telle qu’une île pour se débarrasser des encombrants. De 1833 à 1877, les autorités britanniques exilèrent ainsi leurs prisonniers les plus dangereux sur l’île voisine de Tasmanie. Un joli havre de paix au large de l’Australie, qui avait l’avantage d’être entouré d’eaux infestées de requins. Plus de 12000 forçats passèrent dans le coin, peu le quittèrent sur leurs deux pieds et la tête sur les épaules. En 1996, Port Arthur fut également témoin du massacre de 35 personnes abattues par un déséquilibré à l’arme automatique. Un chouette endroit à visiter…

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Il n'a pas souffert, promis

La prison d’Elmina Castle au Ghana

Pendant 300 ans, du 15ème au début du 19ème siècle, cette grande bâtisse a été un haut lieu du commerce pillage de l’Afrique. Mais c’est à partir du 17ème siècle et la prise de pouvoir des Hollandais que Elmina Castle connut ses heures les plus noires. Pendant près de 200 ans, ses murs virent défiler des centaines de milliers d’esclaves en route vers les Amériques. Le lieu est inscrit au Patrimoine de L’UNESCO depuis 1979, et abrite aujourd’hui un musée. De nombreuses familles d’origines africaines y viennent ici en pèlerinage sur les traces de leurs ancêtres.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Dave Ley

La prison de Robben Island en Afrique du Sud

Située au large de Cape Town, Robben Island a un temps été utilisée pour isoler les malades de la lèpre, avant d’être transformé en prison sous le régime de l’Apartheid. Parmi ses plus illustres pensionnaires, Nelson Mandela et Kgalema Motlanthe (10 ans passés incarcéré sur l’île) y ont fait un séjour en formule all inclusive. Aujourd’hui, l’établissement pénitencier attire chaque année, un paquet de touristes, qui profitent de leur passage pour aller faire chier les nombreuses colonies de penguins de l’île.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : User:Rüdiger Wölk

La prison de l’île de Gorée au Sénégal

Avant d’abolir l’esclavage en 1848, la France a largement participé à la traite des noirs. La Maison des esclaves située sur l’île de Gorée au large de Dakar est d’ailleurs un des principaux témoignages de cette période sombre de notre histoire. Aujourd’hui, la prison ouvre ses portes aux touristes du monde entier notamment frappés par l’étroitesse des cellules (5m2 environ) dans lesquelles pouvaient s’entasser jusqu’à 20 personnes.

La prison du Château d'If à Marseille

En 400 ans, la prison du Château d’If située à l’entrée de Marseille a vu défiler des milliers de condamnés religieux (3500 Protestants au moment de la révocation de l’Edit de Nantes au 17è), politiques promis au Bagne Guyanais, et autres cagoles coupables de droit commun. Mais c’est surtout Alexandre Dumas qui rendit le lieu célèbre dans son roman « Le Comte de Monté-Cristo ». Aujourd’hui, l’île accueille plus de 100 000 visiteurs par an, heureusement pas en même temps.

Le bagne de Cayenne sur l’île du Diable en Guyane

En matière de prison bien sadique, les Français ont toujours été à la pointe. De 1852 à 1953 l’île du Diable a accueilli des dizaines de milliers de prisonniers condamnés aux travaux forcés. La loi était tellement vicelarde à l’époque, qu’après avoir purgé leur peine, les pensionnaires devaient rester en Guyane pour une durée équivalente à celle de leur emprisonnement : la double peine avant l’heure. Pour l’anecdote, le Bagne de Cayenne a servi de décor pour le tournage du film Papillon avec Steve McQueen et Dustin Hoffman… Une sorte de Prison Break, en mieux.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Nayoches

La Tour de Londres à… Londres

De l’an 1100 au milieu du 20ème siècle, La Tour de Londres a servi à plein de choses, dont à enfermer têtes couronnées, les adversaires politiques et autres empêcheurs de profiter en rond. Selon les brochures touristiques, qui ne mentent jamais, la Tour de Londres serait surtout le lieu le plus hanté d’Angleterre.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Steve F-E-Cameron

La prison d’Alcatraz à San Francisco

Sans doute la prison la plus célèbre aujourd’hui, cinéma oblige. Et pour cause, Alcatraz fut la première prison de haute sécurité construite aux États-Unis, avec d’illustres pensionnaires tels que Al Capone. Sa situation au milieu de la baie de San Francisco a largement contribué à sa réputation de Prison dont on ne s’évade jamais. Sur les 36 prisonniers qui tentèrent leur chance, 23 furent rattrapés, 6 tués dans leur fuite et 2 coulèrent à pic. Quant aux 5 autres, on ne les a jamais revus. Un peu comme le vol MH370.

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Source : Touropia