New York, terre sainte du Hip-Hop, toujours une longueur d'avance, toujours "hot", toujours en première ligne. L'apogée de la ville se fait lors des années 90, l'age d'or du Hip Hop. Voici 10 albums qui auront marqué le style de la ville à la grosse pomme :

  1. Illmatic - Nas : Illmatic...que dire, peut être le meilleur album de Hip Hop jamais enregistré. Premier album du dénomméééé Nasir Jones a.k.a Nas, alors âgé de 21 ans. Nous sommes en 1994, ce jeune homme, habitant de Queen's Bridge, nous pond une merveille, des lyrics réfléchis et percutants, des punch line à la pelle, le tout sur un flow affolant de tranquillité et de contrôle. Les productions, assurées par DJ Premier, Large Professor, Pete Rock, L.E.S, Q-Tip (rien que ça), donne à cette album un ensemble homogène des plus marquant. Véritable révolution à sa sortie, Nas fait partie du renouveau de la scène new-yorkaise et contribue à son ascension. « I never sleep, cause the sleep is the causin' of death ». Amen.
  2. Enter the Wu-Tang (36th Chambers) - Wu Tang Clan : sorti en 1993, Enter the Wu Tang vient mettre une grosse claque à la scène Hip Hop. Premier album du crew new-yorkais du même nom, composé de près d'une dizaine de rappeurs orchestrés par le maître RZA, cet opus se veut brut par ses productions très minimalistes et laisse une place importante au talent incroyable de ses MC. L'album, entrecoupé de samples de films de kung-fu honk-kongais donne une ambiance qui sera la marque de fabrique de la firm au W. Finalement, ce qui paraît assez incroyable dans cette galette, c'est la faim et l'envie de chaque rappeur posant dessus. Aucun déchet, juste du talent à l'état pur.

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    Il n'a pas souffert, promis

  3. Paid in Full - Eric B & Rakim : sorti en 1987, cet album nous amène au tout début de ce que l'on pourrait appeler la nouvelle école du Hip-Hop. Rakim se veut en être le principal pionnier, considéré par beaucoup de rappeurs comme le tout meilleur (ce qui lui vaudra le surnom de Rakim Allah). L'album a certes vieilli sous les productions d'Eric B. , il n'a pourtant rien perdu de son impact sur le Hip Hop de la grosse pomme et en général.
  4. Ready To Die – The Notorious BIG : comment ne pas citer cet album mythique, Notorious au sommet de sa courte carrière marqué par une mort prématurée causée par une guerre des gangs, nous lâche une galette où son flow nous émerveille à chaque track. Malgré des productions parfois trop mainstream (entendez commercial ou « easy listening »), le charisme et la force de frappe du représentant de Brooklyn font de cet opus un classique incontournable.
  5. The Infamous - Mobb Deep : quel amateur de rap ne connaît pas la mélodie de Survival of the Fittest ? Cette boucle de piano lourde et inquiétante, c'est signé Havoc, l'acolyte de Prodigy, qui forment à eux deux le Mobb Deep, groupe abrité à Queen's Bridge. L'album, sorti en 1995 est sombre et efficace, les lyrics, teintés d'une violence quotidienne, thème principal abordé, qui laisse peu de place aux bons sentiments. « Only the Strong Survive »
  6. Hard To Earn – Gang Starr : Gang Starr, duo mythique composé de Guru le MC, et de Dj Premier aux platines. Et Hard To Earn, sorti en 1994, amène nos deux artistes aux sommet de leur art pour nous donner un opus léché par les productions ahurissantes de Preemo. Niveau kick, Guru n'a jamais été aussi percutant (Speak ya clout, Mass Apeal, Code of the Streets...). Du Hip Hop simple et efficace comme on aime, la base quoi.
  7. The Main Ingredient – Pete Rock & C.L. Smooth : second album du duo, sorti en 1994, les deux bonhommes se surpassent, tant par les productions (Pete Rock) baignées dans une ambiance Soul très lounge, que par la qualité du Mceing assuré par C.L. Smooth qui comme son nom l'indique possède un flow très léché et fluide. The Main Ingredient se veut complet et homogène, et fait office de référence dans l'univers du Hip-Hop-Soul.
  8. Reasonable Doubt – Jay-Z : sorti en 1996, Reasonable Doubt est le 1er album de Jay-Z. Micro en main Hova est très certainement l'un des plus doué de sa génération, un flow déconcertant de facilité et de décontraction , le bonhomme ne semble jamais vraiment forcé. Seul hic de l'album, les prods peuvent parfois paraître un peu trop mainstream, mais le plaisir n'en est pas pour autant gâché. C'est le début du règne de Jigga sur la Big Apple.

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    Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

  9. People Instinctive Travels and the Paths of Rythm – A Tribe Called Quest : album sorti en 1991, le plus abouti de ce crew à l'imagination débordante et au sens de l'humour certain. En temoigne ce sample de Take a Walk on The Wild Side sur Can I Kick It. Aujourd'hui vieux de 20 ans, l'album n'a pas pris une ride. Le ton de l'album se veut léger et ne fait pas part à l'ego trippin. Bref, une bouffée d'air dans ce monde de violence !
  10. Lifestylez Of Da Poor & Dangerous – Big L : à écouter cet album, finalement on en retire que des regrets. Des regrets ? Oui, sorti en 1995 cet album sera le seul du vivant de Big L, assassiné en 1999 de neuf balles en vengeance de son frère intouchable au moment du drame. Pour ce qui est de l'opus, d'une rare violence dans les propos, il regorge de punch lines incroyables. L'ambiance sonore, assurée en grande parti par Lord Finesse et Buck Wild, nous plonge au milieu d'un Harlem sauvage et dangereux. Le flow de Big L est bluffant de contrôle et d'agressivité. Classique.

Et vous, vous auriez mis lesquels ?