Fukushima, Tchernobyl, on connait. Mais vous vous fourrez le doigt dans l’oeil si vous pensez qu’il s’agit des deux seuls accidents nucléaires survenus pendant le siècle dernier. Si toutes n’ont pas entraîné de contamination à grande échelle, elles sont quand même nombreuses, les explosions, à avoir tué des gens et foutu le bordel. Et si vous ne me croyez pas, voyez plutôt.

L'accident nucléaire de Kychtym - 1957

En 1957, le complexe nucléaire de Maïak, en union soviétique, subit un accident nucléaire grave. A l’heure où l’Union soviétique cherche à rattraper son retard sur les Etats-Unis en matière atomique et travaille tout azimut pour obtenir de l’uranium et du plutonium de qualité militaire, une panne du circuit de refroidissement de la centrale provoque une maxi explosion équivalente à celle de Tchernobyl. Le nuage, en retombant, contamine les 20.000 kilomètres carrés autour du site nucléaire. On fait comme si de rien n’était (ce genre de trucs ne pouvaient pas survenir dans la glorieuse union soviétique) et on compte le nombre de morts. Plus tard, les autorités russes créeront une réserve naturelle inaccessible autour de Kychtym pour éviter que les cancers ne profilèrent trop trop. Mais aujourd’hui encore, des associations se mobilisent pour faire reconnaître le préjudice.

L'accident nucléaire de Windscale - 1957

Touchée par un incendie, la centrale nucléaire de Windscale, en Grande-Bretagne, subit de graves dommages. Le cœur en graphite du réacteur s’enflamme et de l’iode radioactif est rejeté à l’extérieur. Seul le site de la centrale est touché, mais les autorités, pour éviter tout risque, contrôlent la consommation de certains produits pendant plusieurs semaines dans un rayon de 500 km² autour de la centrale.

L'accident nucléaire de Three Mile Island - 1979

Le 28 mars 79, une suite d’événements accidentels porte le deuxième réacteur de cette centrale de Pennsylvanie à fondre partiellement. On craint une contamination radioactive de l’extérieur, et les autorités décident d’un plan d’action d’urgence. Les enfants et les femmes enceintes domiciliés à moins de 8 km de la centrale sont évacués tandis qu’un vent de panique entraîne la fuite de 200.000 personnes. Dès le 9 avril, on estime la situation rétablie. La cuve n’ayant finalement pas été percée par la fusion, il n’y a, officiellement du moins, pas eu de contamination extérieure.

L'accident nucléaire d'Indian Point - 2000

Le 15 février 2000, un dysfonctionnement du générateur de vapeur au niveau du réacteur numéro 2 de la centrale d’Indian Point entraîne la libération d’une petite quantité de vapeur radioactive. Heureusement (enfin pas pour eux), seuls les employés du site sont éventuellement exposés à la radioactivité induite.

L'accident de la centrale de Monticello - 1971

Le débordement d’un réservoir d’eau entraîne le reversement de 190000 litres d’eau contaminée dans les eaux du Mississippi. Ces matières radioactives contaminent le système de traitement des eaux de la ville de Saint-Paul et nécessitent de nombreuses intervention des autorités.

L'accident de Tokaimura - 1999

Fin septembre 1999, un employé se trompe et verse une quantité trop élevée d’uranium dans une cuve (8 fois trop élevée par rapport au seuil de sécurité, pour tout dire). La réaction critique tue deux ouvriers de la centrale et fait peser une menace légère sur l’environnement du site.

L'accident de Chalk River - 1952

Plein d’erreurs en tout genres suite à une perte du liquide de refroidissement : résultat, une énorme impulsion de puissance, des explosions d’hydrogène qui endommagent le toit de l’enceinte, des fuites de gaz et de vapeurs radioactives et 4 millions de litres d’eau déversés dans des tranchées de sécurité qui débordent. Le coeur du réacteur a été anéanti. Et le pire, c’est que 6 ans plus tard, un nouvel accident a touché cette même centrale canadienne.

L'accident de Béryl - 1962

En pleine guerre d’Algérie, la France réalise son deuxième essai nucléaire dans le Sahara. L’essai est censé être souterrain et donc inoffensif, mais la montagne censée contenir l’explosion se fissure. Un nuage radioactif est libéré et contamine le contingent militaire présent.

L'accident de Thulé - 1968

En pleine guerre froide, un bombardier nucléaire de l’US Air force se promène pour une mission de routine au-dessus du Danemark, quand un incendie interne éclate dans l’habitacle de l’avion. Sur les 7 membres d’équipage, 6 s’en tirent en utilisant leur siège éjectable et le 7ème meurt en sautant en parachute. L’avion, lui, s’écrase contre la banquise et les bombes nucléaires explosent au Groënland, contaminant gravement la banquise.

L'explosion du missile Titan à Damascus - 1980

Survenu sur un site de lancement de missiles à tête nucléaire situé en Arkansas, l’explosion du missile Titan est liée à un dysfonctionnement de ses systèmes de lancement. Une bonne grosse merde qui tuera 1 militaire et blessera 21 autres personnes, sans fuite radioactive, heureusement.

On peut officiellement dire que le nucléaire, c’est quand même pas génial.

Source : Wikipédia