Certes, voilà un titre qui prête à sourire pour qui ne connait pas ce sublime sport spectacle que peut être le catch. Je te vois d’ici, Ô jeune Topiteur qui a soif d’expérience nouvelle et qui n’y connait en catch que le saillant et bien rempli slip rouge de Zangief dans Street Fighter ou Hulk Hogan pour sa ressemblance frappante avec Astérix à Saint Tropez (forcément, le slip jaune pour combattre un romain, ça fait limite), et dis toi que Topito a la solution pour toi d’en savoir plus et que tu en deviennes amoureux ! Un top en veux-tu en voilà sur les 13 lutteurs les plus talentueux de l’histoire du Wrestling nord-américain (pour le moment, laissons de côté la Lucha Libre mexicaine, le Puroresu Japonais ou le catch européen).
Dernière chose avant de commencer ce top, comment reconnait-on un lutteur talentueux alors que c’est rien que du faux d’abord ? Et bien on juge un lutteur talentueux par sa capacité à effectuer les prises (tuer son adversaire alors que c’est que du spectacle, c’est toujours un peu ballot), sa capacité à créer des prises (et oui, un Coup de tête / Balayette / Manchette ne suffit pas pour être adulé), sa capacité à bien vendre une prise (se tenir la tête alors qu’on a reçu un coup dans le ventre, c’est le mal) puis pour terminer sa capacité à faire lever les foules par son charisme, son talent au micro et accessoirement, pour les fans de Karl Lagerfeld, la beauté et le nombre de paillettes sur son pantalon / slip.

  1. Owen Hart (1965 – 1999) : Descendant de l’aristocratie de la lutte en américaine, la sacrosainte famille Hart. Owen est le fils de la légende Stu Hart et frère de l’autre légende ancien WWF et WCW, Bret Hart. Malgré son talent incroyable in-ring, il restera le plus souvent dans l’ombre de son frère. Visage d’ange mais style de lutte incomparable et presque inégalé aujourd’hui, Owen Hart maitrisait le High Fly ou encore les prises à terres de lutte greco-romaine et freestyle. Doté d’une polyvalence rarement vu aux Etats-Unis, il n’obtiendra jamais le titre mondial et pourtant, il le méritait largement. Il ne lui manquait peut-être qu’une seule chose, c’est l’image d’un lutteur hargneux et pouvant passer d’un rôle de gentil à méchant (Face à Heel) facilement, contrairement à son frère Bret. Avec Owen, c’était surtout le sport moins que le spectacle. C’est pourtant ce dernier aspect qui mettra fin à sa vie en 1999, alors qu’il était déguisé en "Blue Blazer", devant faire son entrée sur le ring depuis le haut de l’aréna et descendre grâce à une corde mais à cause d’un problème technique, il tomba directement sur le ring devant une foule horrifié. L’ange Owen venait de perdre ses ailes.
  2. Kurt Angle (1968) : Champion Olympique de lutte Freestyle au Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 alors qu’il avait le cou brisé. Cette image de lutteur qui ne lâche rien lui colle toujours à la peau. Doté d’une technique hors du commun grâce à son passé de lutteur, il a également un panel de coups "powerhouse" (Pas besoin de traduction je suppose) et apprend les moonsault (Salto arrière depuis la troisième corde… Ou même du haut d’une cage) ce qui fait de lui un lutteur complet. Souvent mêlé sur le ring à des histoires rocambolesque (Face à HHH, The Rock, Stone Cold, Edge, Chris Jericho, AJ Styles, Ken Kennedy) il gagnera également un talent indéniable au micro ! Humour corrosif et courage à toute épreuve, il sait provoquer la foule comme peu de monde en est capable. Il ne recule devant rien et luttera pendant plusieurs mois avec des douleurs incroyables au cou, à un bras et dans le dos, le président de la WWE le congédie pour le forcer à prendre du repos. Il mérite assurément son surnom de "Wrestling Machine". Il lutte aujourd’hui dans la fédération adversaire de la WWE : La TNA.
  3. Ric Flair (1949) : Cela peut paraitre surprenant pour certains, mais oui, Ric Flair a été jeune et était un lutteur qui lui aussi ne reculait devant rien, quitte à terminer en… Kit… Connu aujourd’hui surtout pour sa capacité à devenir aussi rouge qu’une tomate lorsqu’il s’énerve et à cracher un peu quand il cherche à prononcer de façon correcte une phrase, Ric dans sa jeunesse était le créateur de nombreuses prises de soumissions. Charisme sans limite, personne ne lui arrivait à la cheville au micro "To be the man, you gotta beat the man", méchant pendant toute une partie de sa carrière et il était donc connu pour être le "dirtiest player in the game", ainsi coup dans les parties, poings américains, chute subite devant l’arbitre alors que l’adversaire ne l’avait pas touché. Il n’hésitait pas saigner pour donner des impressions de lutte violente, un lutteur qui donne aujourd’hui encore tout pour ce sport. Il a quitté la WWE suite à un dernier match à Wrestlemania face à Shawn Michaels. Il a lui aussi rejoint les rangs de la TNA. Jusqu’où ira le Nature Boy ?
  4. Shawn Michaels (1965) : Considéré pour beaucoup comme étant l’un des plus grands catcheurs de tous les temps, il suffit de voir le nombre de surnom qui lui ont été attribués par les fans : "Sexy Boy" (Le garçon sexy) "The Immortal" (L’immortel) "The main event" (L’évènement principal – J’ai l’impression de traduire aussi bien qu’un traducteur de site de recherche) "Mister Wrestlemania" (Monsieur Wrestlemania – Vous vous en seriez pas douté de celle là !) "The Heart Break Kid" (Le gamin briseur de cœur) "The Icon", "The Headliner", "The Showstopper”. Quadruple champion du monde à l’époque WWF-WWE, il a été l’un des créateurs du style "High Fly" (Haute Voltige, je me sens en forme pour traduire en ce moment) dans les années 80-90 avec son équipe les Rockers à la AWA et WWF. Il fera très vite cavalier seul où il gagnera les titres de Champion Intercontinental, champion du monde, champion européen, champion par équipe. Il se donne à 100% dans chacun de ses matchs, il a la célèbre réputation dans le métier de prendre le job en main et de s’occuper des évènements principaux du matchs, Mick Foley dit que faire un match contre Shawn Michaels c’est un match où on peut aller sans stress car c’est l’assurance d’un match réussi, il prend tout en main et plus le public finit toujours pas être conquis. Il aura baigné dans le scandale du "Montréal Screwjob", une affaire de tricherie (Une vrai, si si, ça existe). Il participera au premier match en échelle face à Razor Ramon, au premier 60 Minutes Iron Man Match face à Bret Hart, à la première chambre d’Elimination, le premier Hell in a Cell et Casket Match face à The Undertaker. Il est connu par les jeunes fans comme étant l’un des membres de la Degeneration X avec son ami de longue date et ancien membre de la Kliq : HHH. Il a gagné à 10 reprises le titre de "Meilleur match de l’année" par le Pro Wrestling Illustrated entre 1993 et 2009 (De 1993 à 1996 puis de 2004 à 2009). Il avait fait un arrêt des rings dans sa carrière entre 1998 et 2002 malgré quelques apparitions en tant que non lutteur. Il a prit sa retraite en avril 2010 après une ultime défaite contre The Undertaker. Depuis il coule une retraite paisible au Texas où il tient ses fans au courant via Twitter en disant "Aujourd’hui je pêche" par exemple.
  5. Jimmy Snuka (1943) : L’un des premiers lutteurs à faire un splash du haut de la troisième corde à la WWF, ce qui lui a valut le surnom de "Superfly", à l’instar de nombreux lutteurs de cette époque (70-80), il a contribué à l’installation d’un nouveau style de lutte, plus dirigé vers le côté technique sans pour autant délaissé la partie spectacle de ce sport. C’est précisément ces innovations qui ont fait de lui un lutteur de légende. On peut noter les rivalités face à Bob Backlund, Don Muraco ou le célèbre The Undertaker. Il travail aujourd’hui pour la WWE et fait de rares apparitions In ring quand il s’agit de donner de la crédibilité à un lutteur. A noter que non, ce n’est pas lui qui a créé le signe des hard rockers.
  6. Killer Kowalski (1926 – 2008) : Lutteur entre les années 40 et 70, même s’il a essentiellement lutté pour la NWA, il a également contribués aux beaux jours de la WWWF (Devenue WWF) (Devenu WWE) (Devenue… Ah non c’est toujours la WWE) notamment en faisant face au légendaire Bruno Sammartino ou à Big John Studd. C’est essentiellement en tant qu’entrainer que Killer Kowalski rentre dans la légende, avec son école de lutte réputée dans le monde entier et cela via un entrainement drastique et très rude, il est le facteur qui a fait que HHH est devenue ce qu’il est aujourd’hui (Non pas gros)(Non plus barbu), l’un des lutteurs les plus titré de l’histoire de la WWE.
  7. Chris Benoit (1967-2007) : Etant donné les circonstances de sa mort, il est difficile de savoir si Chris Benoit méritait sa place dans ce classement. Néanmoins, il s’avère après une réflexion intensive que les faits divers qui ont causés l’évènement tragique autour de sa mort et celle de sa famille ne doivent en rien entaché le lutteur exceptionnel qu’il était. Chris Benoit avant de rentrer dans la sainte WWF traine derrière lui un statut de légende au pays de soleil levant sous le nom de ring de "Wild Pegasus", issus comme les membres de la famille Hart de la fédération Canadienne de Stu Hart la Stampede Wrestling, c’est dans le "Donjon" des Hart que Chris Benoit acquis ce qui a fait de lui un lutteur ultra technique, maitrisant les gestes de powerhouse, l’a devenir un expert du German Suplex mais surtout un goût pour l’effort et cela au prix d’un corps meurtri à cause de la multiplication des coups de chaise en pleine tête et de ses descentes de la tête du haut de la troisième corde. Il a acquis son surnom de "Crippler" à cause d’une prise ratée sur Sabu qui a valut à ce dernier de se casser la nuque durant un match à la ECW. Il reste néanmoins l’un des seuls lutteurs à avoir gagné le Royal Rumble en étant le premier entrant sur le ring. Il gagne la ceinture de World Heavyweight Champion dans le main event de Wrestlemania XX (HHH vs Chris Benoit vs Shawn Michaels) en faisant abandonner HHH sur son crippler crossface. Le style de lutte de Chris Benoit est un modèle pour la plupart des jeunes lutteurs, de par son aisance technique et sa faculté à continuellement renouveler son panel de prises.
  8. Randy Savage (1952) : surnommé le Macho Man, il a été sous le feu des projecteurs à la WWF et ensuite à la WCW, essentiellement connu pour son match incroyable à Wrestlemania III contre Ricky Steamboat (A voir absolument), jouant énormément avec le public et adoré des enfants, certes le Machoman n’était pas dans des termes techniques un lutteur d’exception, mais il est de ceux dont le charisme fait tout, quand Savage est sur le ring, ça se voit. En 1994, il fait une arrivée surprise en 1994 à la WCW et a été un membre de la très célèbre nWo, se battant souvent pour la ceinture mondiale en l’obtenant à 4 reprises. Sa prise de finition, une descente du coude du haut de la troisième corde, ce mouvement effectué sur Steamboat à Wrestlemania fait partit des images marquantes de la compétition depuis plus de 20 ans. Il fait partit des rares lutteurs à s’être imposé à la fois dans un vieux style de lutte pré-guerre WWF – WCW et dans le style plus contemporain avec une soudaine modernisation de l’industrie dans les années 98-2000. Pour ceux qui sont adepte de la grande cinématographie (Ou pas), il a joué le lutteur qui opposait Peter Parker dans le film Spiderman.
  9. Ricky Steamboat (1953) : Encore une preuve qu’il est difficile de dissocier le Machoman du "Dragon" qui comme son prédécesseur a été l’un des symboles de la WWF vielle génération (Avant la révolution de l’air attitude), oscillant entre la WCW-WWF-NWA et fait même des tentatives au Japon durant quelques mois. Steamboat est un lutteur discret mais respecté et sera à l’origine de nombreuses nouveautés avec le diving crossbody et sa diversité de "chops". Il a eu des rivalités célèbres face à Jake "The Snake" Roberts, Don Muraco ou encore Terry Funk. Aujourd’hui, il est agent pour la WWE et intervient de temps à autre dans certains matchs à l’image de Jimmy Snuka.
  10. Mr Perfect – Curt Hennig (1958 – 2003) : Son Ringname peut certes paraitre présompteux et pourtant Mr Perfect était connu pour ses combats dynamiques mais surtout très technique, encore un lutteur sortit du donjon des Harts avec le succès qui va avec. Membre des la WWF pendant 10 ans, il combattra les plus grands comme Ted Diabiase, Bret Hart, Randy Savage ou encore Shawn Michaels, il ne récoltera pourtant aucune ceinture mondiale mais fera partit de ce club de grands noms de la lutte qui n’obtiendront qu’un titre Intercontinental, ce qui donnera les lettres de noblesse à cette ceinture. Il ira par la suite à la WCW et assistera à sa fermeture. Hennig perdra la vie en 2003 suite à un mauvais mélange de drogue (Oui, je sais, ça parait paradoxal) comme quoi… Personne n’est parfait.
  11. Chris Jericho (1970) : Voilà un lutteur que l’on peut citer comme un exemple dans tous les critères énoncés dans ce début de top, Chris Jericho est quelque sorte quelqu’un que l’on peut qualifier comme "Total Package", de par sa surclasse technique au sol, dans les prises lourdes et même par quelques gestes de hautes voltige, Chris Jericho a toujours mit sa carrière en jeu pour son public, formidable leveur de foules lorsqu’il est "Face", et ennemi public n°1 quand il est "Heel", Jericho a ces petits trucs au micro qui font qu’il sait faire réagir la foule comme personne, prétentieux sur les bords ou compétiteur au grand cœur pour ses fans, quand Jericho met un costume quel qu’il soit, il lui va comme un gant. Il est le premier champion indisputé de l’histoire de la WWE. Après un passage remarqué au Mexique, au Japon puis à la WCW ainsi qu’à la ECW c’est essentiellement à la WWF que Chris Jericho obtient son statut de futur légende en faisant face dès son arrivé à The Rock, champion du peuple et roi de la répartie, ce qui reste aujourd’hui encore la plus belle bataille de charisme, de discours qu’il puisse exister à la WWE aujourd’hui encore. Le Lion Heart a aujourd’hui fait une petite pause dans sa carrière de lutteur pour se consacrer à son groupe de rock : Fozzy. Un retour sur les rings est bien évidemment prévu pour "Y2J" (Year 2000 is Jericho).
  12. AJ Styles (1978) : Place à la jeunesse ! AJ Styles est très réputé dans le monde de la lutte pour être le lutteur le plus doué de sa génération, adulé par les critiques et le public qui l’ont surnommé "The Phenomenal" (La la la la la la la la la la la la la, oui, comme la chanson), en tant que fan de lutte, je vous conseil très vivement que d’aller voir son travail, essayer AJ Styles, c’est l’adopter. Aisance technique, c’est surtout un génie en matière de haute voltige, saltos en tout genre, c’est un véritable régal pour les yeux et cela quelque soit votre "degré" de connaissance en lutte, pas besoin d’être un observateur averti pour voir que ce lutteur est tout bonnement exceptionnel, il n’a fait qu’un match à la WWF, les lutteurs le trouvait pas assez musclé, c’est pourquoi il a rejoint les rangs de la NWA-TNA en est devenu son symbole. Il reçoit des invitations dans les fédérations du monde entier et beaucoup le considère comme le meilleur lutteur au monde. A vous de juger !
  13. Roddy Piper (1954) : Sans aucun doute l’un des plus grands heel (Méchant) de l’histoire du business, malgré sa nationalité canadienne, c’est sous une gimmick d’Ecossais que Piper se fera connaitre, il fera ses classes auprès du grand Stu Hart (Encore lui, à croire que c’est un gage de qualité… Et ça l’est !), Roddy est connu pour son style dur sur le ring et ne recule devant rien pour mettre à terre son adversaire. Véritable "scélérat" (En effet, on peut aimer la lutte et tenter d’utiliser des mots désuets), son rôle de méchant ira tellement loin qu’il sera proche de la mort à cause d’un fan l’ayant menacé avec une arme. Ne faisant aucune distinction entre les enfants et les adultes, Roddy Piper répand la méchanceté partout où il va. Un véritable personnage, une technique originale, un charisme indiscutable, Roddy "Rawdy" méritait incontestablement une place dans ce classement, et malgré son kilt, on pouvait dire que Piper en était de ceux qui en avait dans le froc !

Pour ceux qui ont eu l’immense courage de lire ce top en entier et qui (malgré leurs yeux qui dégoulinent de sang) souhaitent en découvrir plus sur ce bien beau sport, ils peuvent aussi se renseigner en regardant des matchs (de l’ancienne génération) de Buddy Rogers, Don Muraco, Bob Backlund, Bret Hart, Lou Thesz, Bruno Sammartino, Antonio Inoki. Et parmi la "nouvelle génération", ils peuvent voir du côté de Bryan Danielson, Teddy Hart, Jack Evans, Matt Sydal, CM Punk, Samoa Joe, Dean Malenko, 2 Cold Scorpio, Shane Douglas ou encore Lance Storm.

Top par Dante-dents, topiteur qui aime les paillettes.