On insiste souvent en fin d'année sur la mode de la rétro: les grands évènements de l'année, les photos les plus marquantes... Il y a aussi plein d'évènements moins incroyables, moyennement intéressants, dont personne ne parle. Après ce top, le mal sera réparé.

  1. La fois où vous avez fait coucou dans la rue en croyant que c'était un pote, mais en fait non
    Au loin, il lui ressemblait tellement. Alors vous lui avez fait de grands coucou avec vos deux mains bien levées. Vous avez eu un doute quand il était à une quinzaine de mètres, il avait quand même l'air un peu plus grand. Vous avez baissé les mains, mais c'était trop tard: vous aviez l'air con.

    L'avis de Yann Moix: Ces petits moments de solitude me touchent énormément. Ca me rappelle mon film sur la Corée. 2015, à jamais.

  2. La réunion de Syndic dans votre immeuble où il a été décidé de changer les boîtes aux lettres
    C'était long, c'était pénible, les débats étaient houleux. Les plus vieux de la résidence ont longuement hésité entre le gris et le marron. C'est le marron qu'il l'a emporté après plus de 2 heures de délibérations. Vous, vous étiez cliniquement décédé depuis pas mal de temps. C'était votre première réunion de syndic, votre dépucelage. Ce sera aussi la dernière.

    L'avis de Christophe Barbier: Un échec de plus pour François Hollande. Jusqu'à quand monsieur le président ?

  3. L'appel ce samedi matin pour vous proposer de changer vos fenêtres alors qu'en fait vous n'êtes pas propriétaire
    Il était 9h14 ce samedi 14 avril. Vous dormiez encore. Vous vous êtes levé quand le téléphone fixe a sonné parce que normalement personne ne vous appelle sur le fixe. Dominique Pringeon vous alors proposé un devis pour des fenêtres en aluminium parce que leur installateur était justement dans la résidence. Vous avez bafouillé, puis raccroché. Et vous ne vous êtes pas rendormi.

    L'avis de BHL: Jusqu'à quand laissera-t-on ces populations se faire harceler de la sorte ? J'en appelle à la communauté internationale et je m'engage personnellement pour faire cesser ce massacre en 2016.

  4. Les 47 fois où vous avez dit "ce soir je me couche tôt", mais en fait vous ne l'avez pas fait
    Vous étiez pourtant réellement fatigué quand vous avez prononcé ces mots, persuadé que vous vous coucheriez effectivement plus tôt ce soir. Et puis vous avez checké votre smartphone une dernière fois, par habitude, juste avant de dormir... On connaît la suite.

    L'avis de Nicolas Demorand: Typique d'une société qui ne s'écoute plus, qui a perdu le repère avec elle-même au point d'en oublier ses propres désirs. Nous devrons apprendre à nous méfier de l'apparente vilenie mirobolante de notre surmoi. Merde, qu'est-ce que je raconte ?

  5. Le repas de famille où votre oncle que vous voyez 2 fois dans l'année vous a dit "alors le boulot ?" 2 fois aussi
    C'était pas un mauvais bougre pour vous tonton Jacky. Mais il est toujours un peu gêné quand il vous voit, il ne sait jamais trop quoi dire. Alors il brode. Et c'est finalement pas plus mal parce que quand il se lâche tonton il a tendance a dire un peu facilement "les arabes dehors" entre le plat et le fromage.

    L'avis de Léa Salamé: J'ai beaucoup aimé ce moment, d'une extrême maladresse, même s'il est le symbole d'une France malade de sa propre image, de ces générations qui co-existent sans s'entremêler

  6. La fois où le livreur s'est gourré et vous ajouté un supplément champignon gratuitement alors vous n'aviez même pas demandé (celui là on a hésité c'était trop bien)
    Les miracles n'arrivent pas si souvent. En vous levant ce matin-là, vous sentiez que la journée allait être spéciale. En ouvrant la boite de pizza, vous avez bien compris que ce jour serait béni des dieux.

    L'avis de Stéphane de Groot:Une bonne occasion de dire à ce livreur que non vous n'aviez pas vraiment commandé ça, mais tant pis. Gnon. Vous l'avez ?

  7. La fois où on t'avait dit que ton colis serait livré entre 8h00 et 12h00 et où tu attendu jusqu'à 12H30, mais rien, et où tu as vu un mot le soir dans ta boite aux lettres pour dire que tu n'étais pas présent au moment de la livraison
    Et où tu as donc dû té déplacer à la poste avec ce petit mot mensonger. La vie est une chienne.

    L'avis de jean Michel Apathie: Alors ça c'est très intéressant. Rappelez vous en 2014, c'était déjà arrivé et j'en avais parlé sur ce plateau. Et que font les pouvoirs publics ? Rien, ils ergotent. Il sera difficile de continuer à se cacher la réalité plus longtemps.

  8. La fois où, dans les pages " obsèques " du journal chez votre maman, il y avait un mec qui s'appelait Maurice Chevallier, comme le chanteur, mais avec 2 "l"
    Apparemment, vu ou il était enterré, il n'était pas de la même famille. Comme quoi hein.

    L'avis de Michel Drucker: J'ai bien connu Maurice Chevalier, et sa femme Georgette. Un être adorable. Je pense souvent à lui et à cette soirée à Bobino. D'ailleurs j'en parle dans mon spectacle sur scène. J'aime pas me mettre en avant, mais je vous le recommande. On rit.

  9. La fois où vous avez mis du bacon dans votre coupelle à raclette
    Tout le monde disait que c'était une belle connerie, une hérésie même pour certains. Mais vous avez refusé leurs quolibets, et êtes même parti dans le frigo chercher un œuf pour faire cuire les deux en même temps. En vous voyant vous régaler quelques minutes après, les mêmes badauds sceptiques se sont empressés de faire de même. Une belle leçon de courage...

    L'avis de Gérard Depardieu : Ils ont bu quoi comme pinard avec la raclette ? Moi je conseille un bon blanc frais, mais le rouge ça va aussi, le ricard aussi d'ailleurs...

  10. La fois où quelqu'un a doublé tout le monde dans la file à la poste en disant "c'est juste pour déposer un truc"
    Et où votre voisin de queue a répété bien fort pendant 5 bonnes minutes "ben voyons... juste pour déposer un truc... c'est dingue ça"

    L'avis de Robert Ménard: Ces débordemements n'ont rien à voir avec notre culture, rien à voir avec la France éternelle. Continuons de laisser faire les choses, et dans 10 ans, c'est sûr, la France sera une ripoublique où le doublement dans les files et les femmes voilées seront la règle. #non #mortaukébab

Vous voyez, 2015, finalement, c'était pas si terrible