Ayé, fini. La première coupe du monde africaine a rendu son verdict avec la victoire espagnole, sans grande surprise au final. Qu’en retiendra-t-on dans quelques années quand on essaiera péniblement de se souvenir de ce qui nous avait marqué pendant ces 30 jours africains ? Quelques images fugaces positives et d’autres beaucoup moins, les grosses déceptions, ceux qui aimeraient rayer de leurs esprits ces souvenirs coupedumondesques. Gros plan sur le Top 10 des grands perdants de cette coupe africaine.

  1. L’équipe de France : bien évidemment. Pour la pauvreté du football proposé et la richesse de la vie extra sportive des bleus, proche du graal. A se demander même si un suicide en direct sur toutes les télés du monde ne constitue finalement pas une réussite, vu que c’est une première pendant la coupe du monde. Un groupe plus proche de l’ambiance « cour d’école » avec un pion dépassé plutôt qu’une sélection des 23 meilleurs footballeurs français du moment. Rassurez-nous, le fond, on l’a touché non ?
  2. Ce diable de Christian JeanPierre : à mettre des « diables » partout comme dans une phrase type « ce diable de Van Bommel aurait du prendre des diables de cartons à chaque fois qu'il a taclé ce diable d'Iniesta, ce diable de Villa ou ce diable de Xavi », la star de téléfoot agace un chouilla. Notamment aussi quand il crie « attention » sur une touche. Suivi de près par Xavier Gravelaine, futur très grand.
  3. Le football africain : il avait rendez-vous avec l’histoire pour faire de la première grande compétition internationale sur ses terres une réussite sportive. Ce fut l’inverse avec seulement le Ghana qui tira son épingle du jeu (bien mieux que ses pénalty). Echec complet de l’Algérie, la Côte d’Ivoire trop courte dans un groupe délicat, le Cameroun qui s’est auto-détruit. Ca ne sera pas simple en 2014.
  4. Le Brésil de Dunga : on le disait aussi frileux que Dunga était beau à voir en tant que joueur, c’était vrai. On pensait qu’ils avaient un gardien, on se trompait. Le Brésil s’est replié sur lui même, oubliant sans doute une partie de ses valeurs, et a paniqué lors de son premier gros match. Le sélectionneur de 2014 devra avoir le cœur bien accroché. Et une petite protection rapprochée si ça venait à mal se passer.
  5. L’arbitrage : c’est une petite marotte mais comment le dire autrement… Quelques grossières erreurs (Angleterre, Mexique…), une incohérence d’un match à l’autre pour les cartons assez flagrante, voire d’un mi-temps à l’autre, pas de doute l’arbitrage au football va bien. Symbole d’un sport qui tarde à se renouveler un peu, et qui est sans doute un des derniers qui laisse les arbitres se faire pourrir par les joueurs sans rien dire. La nouvelle réponse du chef Blatter étant « la vie n’est pas parfaite, le football non plus ». Bizarrement, cette logique ne s’applique pas quand on parle de Marketing dont la FIFA essaie de faire une science exacte.
  6. Le chronomètre de Robert Duverne : Il n’avait rien demandé, et fut pourtant la première victime de la grêve des joueurs en ce Sunday Bloody Sunday. Victime d’un vol plané de la part de son maître Robert après 15 jours d’un amour quasi parfait. S’en sort avec quelques contusions et une fonction horloge qui déconne un peu et n’affiche plus les 8.
  7. L’ambiance Vuvuzelesque : ca a débuté comme un cauchemar avec un bruit d’essein d’abeilles atroce, au point de ne plus entendre le public. Et puis on a caché ces bruits pour ne plus entendre que les commentateurs. Et on s’est demandé si on ne préférait finalement pas les trompettes de la mort (cf point 2).
  8. Les stars fantomatiques : Messi, Ronaldo, Rooney, Ribery, Kaka, la liste est longue… Ca devait être leur coupe du monde et finalement on a eu droit à des starlettes sur un pied, crâmées, hors du coup. Ok Messi a eu quelques coups de génie, Ronaldo a dynamité la Corée du Nord, Kaka a levé les bras au ciel en remerciant Dieu une centaine de fois, Ribery a réussi 2 passes… mais c’est un peu faible, doux euphémisme.
  9. L’Angleterre : toujours aussi drôle les anglais partaient à nouveau pour gagner, rien que ça. Comme d’habitude. Et se font taper comme d’habitude sans aller bien loin. Cette fois on y avait pourtant presque cru. Il ne suffit pas d’avoir de grands clubs dans son pays, il faut aussi que quelques locaux y jouent. N’est pas le FC Barcelone qui veut. Gagnera un jour à nouveau, dans 20 ans, à la maison, vu que les règles de l’arbitrage n’auront toujours pas changé.
  10. Le Jabulani : qu’on devrait donc voir pulluler cet été à sa vraie place, c’est à dire sur les plages. A noter tout de même que l’Espagne ne s’en est pas trop plaint. Ni l’équipe de France, qui n’en n'a pas eu trop le temps. Comme quoi, tout est relatif.

Et vous, vous en voyez d'autres des beaux loosers ?